LES ANCIENS JOUEURS

Il aurait dû être fixé lundi , jour où le CNOSF (*) doit rendre sa décision quant à l’éventuel repêchage du FC Rouen en National (voir DNA du 26/07). Finalement, Sébastien Persico n’a pas eu à patienter jusque-là pour être fixé sur son sort en Alsace. Hier, après trois semaines d’entraînement, l’attaquant normand s’est vu signifier la fin de son aventure colmarienne, qui n’avait pas encore officiellement commencé.

« On lui avait fait une proposition en juin pour qu’il signe au 1er juillet. Mais comme il appartenait encore au FC Rouen, il n’a pas pu l’honorer, précise Christophe Gryczka. Il était simplement autorisé à s’entraîner avec nous. Il a fait un essai de trois semaines. »

Le joueur n’a pas la même lecture du dossier. Pour lui, les SRC « n’ont pas été réglos ». « Ils n’ont pas respecté les choses qu’ils m’ont dites. Ils savaient que ma situation prendrait du temps avant d’être clarifiée. Ils en ont profité. C’est pas cool. » La pointe évoque également un protocole d’accord qui le lierait au club – ce que nie la direction des SRC – mais n’a pas envie de jouer sur ce terrain. « Je veux garder ma fierté, je suis au-dessus de ça. »

Le manque de rendement offensif de l’ancien Orléanais durant les matches amicaux aurait ouvert la porte à cette séparation. « L’entraîneur lui avait fait savoir qu’il n’était pas satisfait de ses performances, affirme le patron des Verts. Colmar a trop longtemps fait du social. On a des valeurs mais pas les moyens de conserver un joueur dont on s’est rendu compte qu’il n’avait pas le niveau. »

« On m’avait vendu un club familial à Colmar. On ne doit pas avoir le même vocabulaire, rétorque de son côté Sébastien Persico qui a su que son sort était scellé après un entretien au Stadium. Ils ne m’ont pas donné ma chance. Je n’ai pas marqué mais j’ai pesé sur le jeu. Je ne comprends pas comment le coach fonctionne, comment, sur un coup de tête, il peut changer d’avis. »

En route pour la région parisienne, afin de trouver asile et réconfort chez ses parents, l’attaquant affirme être dans « une situation galère ». Alors que son déménagement en Alsace était prévu mardi, il se retrouve sans équipe et bientôt sans logement.

« J’ai refusé des clubs pour venir à Colmar (Orléans, Le Poiré-sur-Vie et trois propositions de CFA, ndlr). J’ai eu des frais pour rien, lâche-t-il amer. Je sais qu’il y a des choses plus graves dans la vie mais j’ai du mal à encaisser. » Un discours que l’on dit comprendre au sein des SRC. « Il se retrouve dans la même position que les autres Rouennais. Il aurait dû être plus prudent, nuance néanmoins le président Gryczka. Aucun contrat n’avait été signé. Il n’avait aucune certitude quant à son avenir. »

Son avenir, justement, Sébastien Persico ne sait pas encore de quoi il sera fait. « Ça fait partie du football », philosophe celui qui espère se trouver un point de chute dans les plus brefs délais.

Le staff colmarien, lui, va réactiver ses réseaux pour se mettre en quête d’un nouvel attaquant qui n’aurait pas le même profil, partagé déjà par Marques et Armand. « C’est sûr qu’un Louisy-Daniel nous rendrait service actuellement. Mais on ne va pas se précipiter. On refera un essai, indique Christophe Gryczka. Notre buteur, nous l’avons déjà, c’est Romain Armand. Et il ne faut pas oublier Marques et Benkaïd. »

Les problèmes offensifs des SRC ont été pointés du doigt depuis la reprise. Hier, Colmar a tenté d’y remédier, en partie, par une solution radicale. Sébastien Persico en a fait les frais.

Source: DNA