http://www.larep.fr/loiret/sports/actualite/football/2016/09/21/lus-orleans-du-reve-au-cauchemar_12079828.html
Devant à la pause (1-2), les Orléanais ont craqué en encaissant trois buts en vingt minutes, étouffés dans l’inégalable chaudron de Bollaert.
[size=14]Notre envoyé spécial
L'USO est passée à côté d'un bel exploit, hier soir à Lens. Impeccable lors d'une première période très réaliste, les Orléanais n'ont pu tenir le rythme, surtout défensivement. Ils ont cédé en deuxième période face à une équipe lensoise loin d'être exceptionnelle, mais soutenue par un incroyable public nordiste d'une grande ferveur.
Le premier objectif des Orléanais dans l'antre lensoise était d'essayer d'entretenir le doute dans les têtes d'un adversaire qui n'avait pas encore gagné à domicile. Dans ces conditions, que rêver de mieux qu'un but rapide ? Après un mouvement collectif côté droit, Mickaël Barreto débordait côté gauche et trouvait Jean-Eudes Aholou au premier poteau. La tête décroisée du milieu orléanais ne laissait aucune chance à Nicolas Douchez (0-1, 8 e).
Réalisme
Cette ouverture du score avait le don d'énerver le public lensois qui sait aussi se montrer vindicatif. « Ensemble, bouge ton cæ » ont retenti des tribunes. Mais très rapidement, les encouragements ont repris. Et, sur le terrain, les Nordistes se sont effectivement secoués. Sur deux contres partis dans le dos de la défense orléanaise, côté gauche, Benjamin Bourigeaud et Abdellah Zoubir (13 e et 14 e) choisissaient la mauvaise option. La tête de Cristian Lopez frôlait également le poteau (22 e) et Matthieu Chemin écartait un ballon chaud (24 e).
L'égalisation lensoise n'avait donc rien d'illogique même si elle était évitable. Bendjaloud Youssouf bousculait Cristian Lopez dans la surface. Et John Bostock transformait le penalty d'une panenka (1-1, 31 e).
L'USO était vraiment dans le dur. Mais avec son potentiel offensif, elle pouvait se sortir de cette situation inconfortable. Mickaël Barreto s'y prenait à deux fois pour une deuxième passe décisive. Cette fois, c'était Ferris N'Goma qui coupait impeccablement la trajectoire (1-2, 40 e). Deux occasions, deux buts : c'était le réalisme parfait.
« Au Nord, c'était les corons » repris par le kop à la reprise regonflait les Lensois, tout comme les deux changements d'Alain Casanova. Mais les débats restaient équilibrés. L'efficacité changeait toutefois de camp. À la limite du hors-jeu, John Bostock remportait son duel face à Oumar Sissoko (2-2, 54 e) alors que Khaled Ayari, dans un angle fermé, touchait le poteau (59 e). Cristian Lopez, lui, profitait d'un marquage trop lâche, pour contrôler et donner l'avantage à Lens (3-2, 64 e).
Pire même, sur un nouveau centre côté droit, et malgré un arrêt réflexe d'Oumar Sissoko, Dusan Cvetinovic, en deux temps, signait le break (4-2, 74e). En vingt minutes, le rêve orléanais s'était envolé. Oumar Sissoko évitait la correction en repoussant un penalty (75 e). « Les lacs du Connemara », « les corons » et pour finir, un clapping digne des Islandais : pour le premier succès de son équipe, le chaudron de Bollaert pouvait finir en fusion.
Patrick Paumier
patrick.paumier@centrefrance.com[/size]